samedi 28 novembre 2009

Vision et développement: changeons notre regard

Les difficultés d’apprentissage, les inégalités sociales et le sous-développement des nations sont en partie liés à un manque de correction des déficiences visuelles.

C'est pourquoi l'association "Digne d'Ailes" s'engage à aider les populations du tiers-monde en apportant des lunettes correctrices (pour tous types d'amétropies), afin de corriger au mieux les besoins visuels des enfants principalement, mais aussi des adultes.


Elles seront neuves ou remises à neuf et cela grâce à l'aide d'opticiens, d'étudiants et de professionnels de l'optique.

«Pour bien apprendre à l’école, il faut voir», remarque Roger Durantis, de la société Essilor.
Mais si, au fond de sa salle de classe, on ne voit pas bien le tableau noir, ni non plus le monde en général, comment apprendre?

La question est d’autant plus grave que, dans de très nombreux pays, aucun dépistage de la vision n’est organisé.
Résultat, selon Roger Durantis: «Enormément d’enfants rencontrent des difficultés à l’école, et ne savent pas – ni eux, ni leurs parents, ni leur entourage – que c’est dû à un problème de vision. Ils se croient normaux, et ils pensent que le monde est comme ça.» C’est-à-dire flou..

Ce n’est donc pas tout à fait par hasard si le bon élève est souvent caricaturé avec d’épaisses lunettes, le cancre en étant systématiquement dépourvu. Tout comme le petit voyou, à en croire Roger Durantis, qui va jusqu’à évoquer «ces enfants qui s’illusionnent sur eux-mêmes, sur les limites de leurs capacités d’apprentissage, voire qui se replient sur leur identité blessée dans des comportements parfois anti-sociaux»...

Sans voir aussi loin, sans espérer que les lunettes soient susceptibles de résoudre absolument toutes les difficultés scolaires et la délinquance juvénile en prime (!), il faut citer le pire des fléaux, qui est sans doute celui de l’amblyopie ou «syndrome de l’œil paresseux»: le regard est normal, les yeux semblent sains, mais l’un des deux voit mieux que l’autre et finit par prendre le dessus, inhibant son homologue dans la perception visuelle transmise au cerveau. Faute d’une détection et d’une correction très précoces, avant l’âge de la maternelle, le dommage sera irréparable, l’acuité d’un œil restant définitivement infime. En France, 3,6% des enfants de 3 ans sont affligés de ce syndrome, et un quart des enfants de 6 ans manifestent un trouble de la vision.

Pour la plupart des pays moins bien lotis, on ignore les chiffres, mais on imagine qu’ils doivent être très supérieurs: les deux tiers des Terriens n’ont accès à aucune structure de dépistage, avec cette circonstance aggravante que la carence en vitamine A, très répandue, a des répercussions sur la santé de l’œil.
Bref, le développement des individus passe par une bonne vision. Avec les lunettes, on obtient un résultat immédiat, visible et qui change radicalement la perception du monde.

Vous pouvez nous envoyer vos anciennes lunettes. Elles seront mises à profit des populations dans le besoin.

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